Victime d’une cabale derrière un obscur audio devenu viral dans les médias et sur les réseaux sociaux à l’époque, Yaya Sow, jusque là, ministre des infrastructures et des transports a été limogé, le 17 novembre 2022 avec 7 cadres du dit département. Son retour, le 12 septembre 2024, à la présidence de la République, auprès du Chef de l’Etat Guinéen, le Général de Corps d’armée, Mamadi Doumbouya comme Conseiller de ce dernier dans un secteur aussi urgent et prioritaire que les infrastructures et des transports, au delà des compétences reconnues à l’économiste ancien fonctionnaire international, sauve surtout l’honneur d’un Homme au sein de l’opinion. Pour un Père de Famille, cela n’a pas de prix surtout dans un environnement Guinéen où la guerre des intérêts débouche parfois sur des actes cruels.
À vrai dire, à partir de l’analyse du décret indiquant que le ministre a été limogé « en raison de l’ouverture d’une enquête judiciaire devant la Cour de répression des infractions économiques et financières », la Crief, on est tenté d’affirmer que Yaya Sow n’avait pas totalement perdu la confiance du Président Guinéen, Mamadi Doumbouya. Des doutes, probablement, mais, il est évident que dans sa formulation, le décret, loin des accents et interprétations dramatiques conférés à l’audio, était d’un ton modéré et refusait déjà de vouer aux gémonies le ministre que l’amateurisme professionnel et l’immaturité émotionnelle de l’ancien Premier ministre, Bernard Gomou s’était empressés de suspendre pour propulser des intérêts proches claniques.
En fait, le Président Mamadi Doumbouya, avec le décret finalement de libération que de limogeage, semblait accorder
au ministre Yaya Sow tout le temps nécessaire dont il avait besoin pour préparer sa défense.
Effectivement, le ministre des Infrastructures et des Transports ainsi que les 7 autres responsables du Fonds pour l’entretien des routes et des marchés publics dont le secrétaire général du ministère, tous placés sous contrôle judiciaire, interdits de sortie du territoire national avec retrait des passeports, avaient été entendus longuement et pendant longtemps par une commission d’investigation judiciaire de la gendarmerie ainsi que par la CRIEF elle-même.
Ainsi, des mois d’enquêtes ponctuées d’auditions, de confrontations, mais aussi et surtout d’audit minutieux des différents marchés évoqués dans l’audio et du département des infrastructures et des transports et même de perquisition n’ont laissé transparaître le moindre indice permettant de citer le ministre Yaya Sow encore moins de l’incriminer dans aucune combine et pour quoi que ce soit. Sans doute que le Président Mamadi Doumbouya a suivi de près cette affaire et dans tous ses moindres détails. A juste titre d’ailleurs, puisqu’un ministre mis en cause est forcément un scandale d’Etat.
Il en resulte finalement que c’est malheureusement, le ministre Yaya Sow qui a été victime d’un scandale orchestré pour des besoins et des intérêts inavoués de quelques caciques de l’époque. Le nom de l’ancien Premier ministre, Bernard Goumou qui s’était illustré dans un un lugubre de plus de 7 milliards GNF portant sur de simples travaux de rénovation et d’équipement de sa résidence officielle et celui de l’ancien ministre de l’Économie, finances et limogé directeur de la SONAPE, le fugitif Moussa Cissé tenaillé par plusieurs scandales financiers sont cités.
Blanchi, pour sa part, l’ancien ministre a été acquitté par la CRIEF et recouvré tous ses droits notamment celui de se mouvoir partout où il pouvait sur la planète.
Déterminé à la guerre contre la corruption, les vols et détournements sous toutes leurs formes pour la moralisation de la vie publique, mais aussi attaché à la Justice et à l’équité, le Président Mamadi Doumbouya valorise ainsi ces principes en actant par ce retour la réhabilitation de Yaya Sow afin que la Guinée, à cause de la méchanceté des cadres véreux et manipulateurs, ne soit pas priver des compétences, l’expérience et le savoir-faire reconnus à cet ancien fonctionnaire international.
Diarra Condé