Au Ghana, la contestation s’organise pour sauver la forêt d’Achimota. Une quinzaine d’associations écologiques et de la société civile manifestent depuis mardi 28 juin et à nouveau ce mercredi contre une décision du gouvernement de rendre des parcelles situées dans des zones protégées de la réserve forestière aux propriétaires traditionnels. Selon eux, cette décision, amputera près de 400 hectares à la forêt.
C’est une zone de plus de 1 000 hectares, en plein cœur de la capitale Accra. À l’intérieur de la forêt, une réserve qui abrite de nombreuses espèces animales et végétales. En avril, 361 hectares de ce site ont été déclassés pour être donnés à une famille royale de la région qui en revendique la propriété historique.
Cette décision est contestée par Bernard Mornah, membre du collectif Arise Ghana qui regroupe une quinzaine d’ONG : « Nous, les jeunes, pensons que c’est une attaque contre notre environnement. C’est un vol des terres que nos ancêtres nous ont léguées. Finalement, il n’y aura que le président Nana Akufo-Addo et ses copains qui vont en profiter, et le reste de la société ghanéenne va trinquer. »