Les entreprises contractantes ne peuvent-elles pas prendre l’État au sérieux ?
La Guinée, un pays de l’Afrique de l’ouest, est l’un des pays les plus riches du monde par ses potentialités minières. Le minerai de fer enfoui dans la chaîne du SIMANDOU vaut au bas mot cent quarante milliards de dollars. L’un des plus grands gisements connus dans le monde de minerai de fer inexploités est enterré à l’intérieur d’un grand, massif boisé de la petite république ouest-africaine de Guinée.
Dans les régions montagneuses au sud-est du pays, loin de toute ville et des routes principales, les montagnes de simandou s’étirent sur plus de 112 km, et reposent sur le sol de la jungle comme une colonne vertébrale de dinosaure géant. Certains des pics ont des surnoms donnés par les géologues et les mineurs qui ont travaillé dans la région, comme<< la vierge de fer>> ou encore metallica.
Le minerai de fer est la matière première qui, une fois fondu, devient acier et le minerai de simandou est exceptionnellement riche, ce qui signifie qu’il peut être réintroduit dans les hauts fourneaux avec un traitement minimal. La terre rouge qui met la poussière sur la végétation luxuriante autour de simandou et sur les marbres du rock de la montagne vaut une fortune. Malgré ces différentes potentialités, notre pays vit à l’antipode du développement c’est-à-dire que la Guinée est l’un des plus pauvres de la planète. Il y a peu d’industries et l’électricité est fréquente seulement à Conakry et une denrée rare pour certains villages ou districts, et très peu de routes praticables . Les institutions publiques fonctionnement à peine, la misère, la famine sont des faits récurrents causés en grande partie par certains véreux et apatrides.
L’actuel ministre magassouba interrogé sur un média public dont je me garde le nom pour ne pas la publicité, déclare qu’il y a eu une entente les deux sociétés au contrat pour violer explicitement l’accord cadre et le code minier guinéen. Mais je condamne en grande partie l’État dans ce dossier, après plusieurs dates proposées à ces sociétés contractantes sans suite et souvent les reports, l’État accepte leurs caprices. Comme il y a un adage qui dit, je cite :” si tu te vends moins cher, les gens vont t’acheter à crédit”.
Toujours dans ses déclarations, le ministre nous a fait savoir qu’il y a des sociétés en attente qui sont prêtes financièrement à reprendre le projet Simandou.Est-ce une façon de jeter de la poudre aux yeux? L’exploitation de ces ressources doit profiter à l’ensemble du peuple de Guinée, nous regardons et constatons vos faits et gestes sur ce dossier dans le cadre des négociations face à cette affaire et nous ne voulons pas également que nos ressources soient bradées aux sociétés qui respectent toutes les réglementations en vigueur de chez elles et veulent faire de notre pays comme une jungle ou un paradis fiscal. Il faut toutefois apprécier l’arrêt de ces activités afin que les différends soient reglés et que la Guinée sorte victorieuse de ce bras de fer.
Daouda CAMARA.