Le choix d’un médiateur pour résoudre la crise guinéenne semble avoir été en avoir du plomb dans l’aile. La société civile guinéenne, qui a critiqué les pratiques du médiateur de la CEDEAO et ancien président du Bénin, Boni Yayi, a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur les abus de la junte militaire au pouvoir.
A Conakry, la junte militaire a annoncé la dissolution du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Les tensions se sont à nouveau intensifiées et la coalition des syndicats, des partis politiques et des organisations de la société civile n’a pas l’intention de rester inactive. Le FNDC, avait suspendu les manifestations en raison de la médiation engagée par la CEDEAO. Désormais , le front annonce le redémarrage de la machine ce mercredi 17 juillet.
Tout indique que la trêve consentie par le front pour faciliter la transition appartient désormais au passé. La junte n’a montré aucun signe de remise du pouvoir aux civils, et multiplie les exactions contre les anciens dirigeants de l’opposition, les anciens cadres supérieurs du régime et les responsables et militants du FNDC.
A Conakry Mamady Doumbouya voit des ennemis partout. Après avoir récusé le premier médiateur Mohammad Ibn Chabas, pour accepter l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi, la junte au pouvoir s’installe confortablement. D’un autre coté , le médiateur est loin de combler les attentes du peuple guinéen.
Le FNDC reste le dernier rempart en Guinée pour un retour à la normale. Avec cette nouvelle situation, il faut craindre le retour des marches et manifestations contre la junte. Dans l’histoire de la Guinée , les coups d’État annonçant la dissolution du FNDC n’ont fait qu’ajouter de l’huile sur le feu.
Source : les pharaons.com