Il y a des journées qui paraissent plus longues que les autres. Celle d’hier, mardi, 23 août 2022, en était une pour moi. Au lieux de trois feux : une menace de plainte, le sentiment d’avoir mis en colère un frère que je porte dans mon cœur et l’obligation de m’assumer jusqu’au bout, moi qui n’ai jamais cautionné le peu de responsabilité qu’est de publier et décrocher des articles à longueur de journée. Quand c’est fait, on assume avec humilité. S’il s’avère que nous avons manqué de vigilance ou qu’une erreur ou même une faute professionnelle y a glissé, on fait appel à l’expérience et aux lois pour apporter une mesure corrective.
Certains avaient vu là une occasion en or à saisir pour régler leur compte par procuration. D’autres, animés d’une bonne foi et qui sont imprégnés de l’estime mutuelle existant entre mon ainé Tibou et moi, ont aussitôt agi pour ne pas nous laisser aller à un procès.
Il n’y aura pas de plainte, la tribune ne sera pas décrochée. Et, la seule victoire à savourer, est celle de ceux qui ont réussi à calmer les ardeurs. J’en remercie d’abord le grand frère Tibou Kamara pour l’esprit de compréhension dont il a fait preuve tout en lui souhaite tout le bonheur qu’il cherche. Ensuite, le Doyen Boubacar Yacine Diallo, les présidents des associations professionnelles de presse à travers Aboubacar Camara, président de l’Union des radiodiffusions et télévisions de Guinée (URTELGUI) et tous les autres. Qu’ils soient convaincus davantage que ce n’est pas par arrogance, c’est un principe que je défends pour lequel, ils le savent d’ailleurs, j’ai tout perdu il y a juste trois ans.
Pour ce qui est de cette tribune, ce n’est pas parce que je partage tout son contenu. Il s’agit quand même de l’opinion de quelqu’un. Moi qui, durant des jours, fût l’un des rares journalistes à arpenter les collines et à faire face à toutes les intempéries sur les chemins difficiles des localités les plus reculées de Dinguiraye, dans le cortège du candidat Tibou Kamara lors de sa campagne pour la députation en 2020, je ne peux pas partager tout ce qui est dit dans cette tribune. Mais il s’agit, hélas, de l’opinion de quelqu’un d’autre qui est libre de ses pensées.
Beaucoup ont connu le ministre Tibou Kamara avant moi, moi j’ai découvert l’être humain à la source, raconté par des anciens, des gens qui le connaissent mieux que lui-même, notamment dans le village d’origine de sa chère mère (que Dieu lui donne longue vie) et chez son regretté père (qu’il repose en paix).
Je pense aussi que c’est tout à fait son droit, comme tout autre citoyen, s’il a la moindre opportunité de servir son pays. Je peux quand même témoigner, sur la base de ce qui m’a été rapporté toute la journée d’hier mardi, puisque je n’ai pas eu le privilège d’échanger avec lui directement, que l’homme et ses proches sont plutôt préoccupés par son état de santé.
Thierno Amadou M’Bonet Camara ( Guinée 114)
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