Quatre familles sont sommées de libérer leurs bâtiments au bloc des professeurs situé à Donka dans la commune de Dixinn. Selon ces familles, elles ont reçu un ultimatum de 72heures pour libérer les lieux sous peine de s’exposer à la colère des responsables du patrimoine bâti public.
Une situation que déplorent les membres de ces différentes et ne savent plus où donner la tête en cette période de grandes pluies .C’est le cas de Jule Kwamé TOLNO qui est professeur de Droit à l’université de Sonfonia .Il se sent humilier par l’Etat qu’il sert de bientôt 25 ans à travers le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
« Nous, nous sommes dans ces villas qui relèvent du patrimoine bâti public .Donc lorsque qu’on vient nous dire de libérer ces bâtiments dans trois jours.Et que le ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle aurait trouvé de l’argent pour faire une rénovation de grande envergure au niveau de l’école, alors ça nous a surpris. Alors ,ils sont venus de façon très arrogante .Tenez-vous bien sans papier ,ils viennent trouver des hauts cadres dans leur bâtiment, donc dans leurs maisons et disent ,on vous donne trois jours. Donc quiconque, on va trouver ici ,l’humiliation que tu recherches, on va te l’infliger »
Selon lui,plusieurs hautes personnalités ayant servi la République de Guinée pourraient être jeté dehors sans aucune forme de respect dans les jours prochains. Et déjà l’un d’eux vient de quitter la maison qu’il occupe depuis des années .Il aurait quitté la maison aux environs de 23h sous la pluie avec le sentiment d’avoirété humilié .
« Vous avez le Général Boundouka CONDE en face de moi et derrière moi vous avez deux autres familles. Donc un médecin, Docteur Keita qui était chez service dermatologie à l’hôpital Donka .Et puis l’ancien Ministre Germain Doalamou qui, il faut rappeler a été président de vice-président de l’assemblée nationale .Donc adjoint de feu Aboubacar SOMPARE ,sous Lansana CONTE. Imaginez des personnalités comme ces derniers, on s’adresser à elles comme si on s’adresse à des gamins. Vraiment ce qui nous a fait pitié ,ce monsieur a quitté sa maison à 23h sous la pluie »
Mamoudou Traoré, cet occupant de l’un des bâtiments concernés par cette opération de deguerpissement que nous avons rencontré au bloc des professeurs est entrain de plié bagages avec un cœur meurtri .
« Justement, on est contraint de le faire maintenant face à notre impuissance vis vis-à-vis des autorités. Nous sommes entrain d’évacuer certaines choses .Nous sommes dans une situation où on ne sait pas où aller »
Aux dernières nouvelles, ces différentes familles n’excluent de saisir la justice guinéenne car estimant que la procédure de déguerpissement n’a pas été respecté par la direction du patrimoine bâti public.
Mamoudou karakan DIALLO