L’imam Elhadj Yaya Camara a été sanctionné «pour faute lourde», le 5 septembre 2022, radié de ses fonctions d’imam et de prêcheur. Jusqu’à nouvel ordre. Cette décision a été prise par les nouvelles autorités du pays après une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, notamment sur Fa-cebook, où l’Imam Yaya dénonce les égarements du régime du Colonel qui avait été pourtant acclamé comme le sauveur du peuple envoyé par l’Eternel après le règne décennal d’Alpha Condé. Le régime lui «interdit de parler au nom de l’islam sur toute l’étendue du territoire national». Eh oui !
L’affaire est décidée. Tant qu’il ne se pliera pas en quatre pour flagorner le maître des céans. Aussi longtemps qu’il préférera l’estime du populo aux honneurs et avantages liés à son désormais ancien statut d’imam des maîtres du pays, il n’intégrera pas la loge des privilégiés, abonnés, biberonnés aux espèces sonnantes et trébuchantes, au luxe et au parfum du régime. Il ne sera pas non plus consulté par la nomenklatura. Tout lui restera coupé même l’accès aux premiers rangs de la mosquée. Néanmoins l’imam a de quoi se consoler.
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Il est aimé. Soutenu et adulé par le populo depuis 2019 quand il s’est publiquement opposé au 3e mandat de Condé et avant cette date en 2014 lorsque le leader politique Dalein Diallo est allé accomplir ses obligations religieuses en la mosquée de Kinifi où il officie – au nom de l’Eternel et pour le bien des vivants – contre la cherté de la vie engendrée par la malgouvernance qui règne en maître dans notre pays. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire du lundi 19 septembre 2022