Avec l’acte 1 du deguerpissement de Kaporo‐rails sous le régime Conté en 1998, personne n’a oublié ce moment douloureux qui a définitivement fait basculer la vie de nombreux concessionnaires en locataires éternels. Des années après les premières séquelles de la puissance publique à Kaporo‐rails pourtant critiquée par le régime Condé, le pire dans la même zone à Kipé 2 et Dîmes reveille le démon du passé entre Mars et Février 2019 en mettant là aussi des familles entières au dehors.
Une scène digne d’une apocalypse où certains citoyens avec le pouvoir de l’époque estimaient que cet acte était tout simplement normal. Que dire du deguerpissement dont le premier ministre d’alors Kassory Fofana s’était questionné sur la provenance de l’ordre de cette casse où beaucoup sont encore victimes de nos jours ?
Et depuis quelques jours les regards sont tournés vers le quartier Cameroun dans la commune de Dixinn et sur les bulldozers qui roulent sur des maisons sans arrêt. Ces parents et enfants qui dorment à la belle étoile font également partie de l’Etat, comme ces domaines qu’on tient à récupérer. 65 ans après l’indépendance, pourquoi des autorités guineennes continuent‐ elles à fumer les populations avec l’éternel deguerpissement, alors que la construction d’une nouvelle ville aux normes internationales peuvent bien arrêter les larmes de ceux qui voient leurs abris chuter comme des châteaux de cartes au nom de la récupération des domaines de l’Etat?
Mathé Bah