La junte au pouvoir en Guinée, dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya, semble avoir remporté son bras de fer face aux opérateurs miniers du projet Simandou. Apres près de dix mois de suspension, le regime est parvenu à imposer un accord entre les opérateurs autour de la construction des infrastructures liées au projet Simandou.
En juillet 2022, la Compagnie du TransGuinéen (CTG), la joint-venture rassemblant l’Etat guinéen – qui a obtenu 15% des parts – les consortium Rio-Tinto et Winning Consortium Simandou (WCS), voyait le jour. C’est elle qui sera en charge dans l’exploitation du projet Simandou – de l’exploitation de la mine et de la construction des infrastructures-
Il aura fallu attendre huit mois pour que les partenaires finalisent les termes de leur accord de partenariat – le pacte d’actionnaires, les estimations de coûts et de financement, et l’approbation des partenaires – , réouvrant ainsi la porte à une relance des opérations de Simandou.
De ce nouvel accord, l’Etat guinéen obtient entre autre la construction du chemin de fer de 670 km d’est en ouest, qui transportera le fer de Simandou qui sera évacué sur le port en eau profonde de Forécariah qui aussi fait partie des infrastructures à financer et construire par les deux consortiums. Les coûts des infrastructures sont estimés entre 15 à 20 milliards de dollars.
POURQUOI C’EST IMPORTANT : Le projet Simandou est extrêmement important pour la Chine qui compte sur lui pour réduire sa dépendance au fer australien. La Chine, à travers ChinalCo, Baowu Steel et Shandong Weiqiao, est présente au sein des deux consortiums, Rio-Tinto Simfer et WCS.
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