Le Président Rwandais a effectué une visite d’amitié et de travail du 17 au 18 avril dernier à Conakry la capitale guinéenne. Cette visite de Paul Kagamé s’inscrit le cadre du panafricanisme et du renforcement des relations diplomatique entre Kigali et Conakry.
C’est un dans un contexte de crise politique et sociale que le Président Rwandais foule les pieds à Conakry. Paul Kagamé président dictateur pour les uns, un président travailleur donc exemplaire pour les autres, sa présence du côté du régime Doumbouya venu à la suite d’un coup d’État est diversement interprétée.
Est-il un parrain du régime militaire au pouvoir en Guinée ? Ou tout simplement, c’est pour continuer la mise en œuvres des accords bilatéralaux qui ont été signés entre les deux pays en 2016 sous l’ère Alpha Condé ?
Apparemment le CNRD à besoin des deux. Bénéficier de l’expérience Rwandaise dans la réfondation de l’Etat comme ils ambitionnent et aussi du soutien d’un homme fort du continent continent ayant un esprit panafricain. Paul Kagamé, qui dirige le Rwanda depuis 1994, soit 29 ans avec une de main de fer dans un gant de velour . La démocratie cède sa place à à une dictature qui ne dit pas son nom. Au Rwanda, Kagamé n’a pas d’adversaire encore moins d’opposants. Mais les actes posés par son régime qualifié de dictatorial dans le cadre du développement sont appréciés de tous
Les œuvres de Paul Kagamé avaient séduit l’ex président guinéen. Alpha Condé pour reproduire l’exemple rwandais dans son pays avait invité Kagamé en 2016 à Conakry pour la signature de plusieurs accords entre les deux pays. Ils étaient d’ordre diplomatique, de bonne gouvernance, du domaine des postes des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication, de la digitalisation de l’Etat et du numérique. Le CNRD, qui se veut réfondateur de l’Etat sort ces accords du tiroir pour au moins se faire un bilan. Tous les moyens sont bons pour les militaires de bercer les cœurs, de séduire la population et conquérir les détracteurs. La Construction des infrastructures, l’assainissement du fichier de la fonction publique, la bonne gouvernance, avoir un esprit patriotique, le panafricanisme, comment conserver le pouvoir, Kagamé peut bien être un bon conseiller pour Doumbouya.
Par ailleurs il ne saurait être un modèle de la démocratie. Ceux-là, étant les acteurs politiques du pays, ne peuvent dormir tranquillement avec cette visite du Président Kagamé. Voir un régime illégal entretenir une amitié avec un président dictateur ne se soldera qu’à la continuité. En GUINÉE, les signes de se maintenir au pouvoir sautent aux yeux. Après le coup d’État du 05 septembre 2021 pour chasser Alpha du pouvoir, les militaires se sont montrés doux et démocratiques. Les prisonniers politiques ont été libérés, les exilés invités de rentrer, les discours rassembleurs prononcés, les hommages rendus aux vitimes des manifestations politiques, les partis politiques libre d’exercer leurs activités… Ces actes posés par le président du CNRD, ce parfait amour entre le tombeur d’ALPHA Condé et sa population vont prendre une autre direction quand les activistes de la société civile et les partis politiques vont demander la présentation d’un chronogramme de la transition et autres réclamations
N’étant pas fait sitôt, les forces vives mènent la pression avec des manifestations de rue. Des meneurs de ces mouvements sont mis aux arrêts et des leaders politiques contraint de partir en exil comme par exemple le président de l’UFDG Cellou Dalein DIALLO et le président de L’UFR Sidya Touré.
Des anciens diginitaires du régime Condé croupissent pendant ce temps en prison pour des faits de mauvaises gestions de la chose publique.
Pour ces derniers et leurs militants, la présence de Kagamé du côté de Doumbouya sera forcement un coup dur pour la démocratie.
Bien que le Colonel Mamadi Doumbouya a clairement affirmé dans ces premiers discours qu’il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle non plus un membre de son gouvernement, de nos jours rien de rassure l’opinion de la volonté de la junte de respecter le délai de 2 ans exiger par la CEDEAO d’organiser les élections. Il n’est pas facile de croire à un régime militaire qui n’a pour constitution que les armes.
Malick Camara