Invité de l’émission « En tête-à-tête » sur France 24 ce mercredi 05 juin 2024, le président du parti UFDG est revenu sur l’annonce du glissement de la transition faite par le nouveau chef du gouvernement. Chez nos confrères, le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo n’a été tendre vis à vis- de la junte militaire. Il a dénoncé les actes du CNRD qui ne favorisent pas le retour à l’ordre constitutionnel le 31 décembre 2024, comme prévu par l’accord avec la CEDEAO.
« Plusieurs coalitions de partis politiques et d’organisations de la société civile réunies autour de l’Union Sacrée ont décidé d’unir leur force et leur énergie pour contraindre la junte à organiser les élections avant le 31 décembre 2024, à utiliser tous les moyens légaux, y compris les manifestations dans les rues et sur les places publiques pour contraindre la junte à respecter ses engagements. En cas de refus avéré, naturellement on demandera le départ de la junte et son remplacement par une transition civile », a-t-il
Selon Cellou Dalein Diallo, la junte assume ce report qui viole un engagement. Il indique que le risque de conservation du pouvoir, existe aujourd’hui en Guinée et n’est plus à démontrer car étant visible et palpable.
« Pour le moment, la junte assume ce report et cette violation d’un engagement pris devant le peuple de Guinée, la CEDEAO et toute la communauté internationale. Malheureusement, les guinéens sont très déçus de cette décision assumée de ne pas respecter cet engagement de restituer le pouvoir aux civils à l’issue des élections inclusives et transparentes. Il y a une protestation des partis politiques, des forces vives de Guinée qui n’accepteront pas cette décision et qui sont déterminés à exiger le respect de cet engagement. Ni le Général Doumbouya, ni le premier ministre n’ont donné l’assurance que les élections auront lieu en 2025. On n’a pas du tout d’engagement ferme de leur part que les élections auront lieu en 2025. Pour moi, ils veulent rester aussi longtemps au pouvoir et si possible le garder, alors que le Général avait dit que ni lui-même, ni les membres du CNRD et moins encore les membres du Gouvernement ne seront candidats à ces élections. Le risque de conservation du pouvoir, à mes yeux, existe aujourd’hui », a-t-il martelé chez nos confrères.
Mamoudou DIALLO