La révolte des femmes du marché guinéen de 1977 est une série de grandes manifestations et d’émeutes à travers la Guinée provoquées par l’imposition de prix fixés par le gouvernement pour les marchandises vendues sur les marchés publics du pays1.
Les émeutes ont commencé le 27 août 1977 lorsque les vendeuses du marché Madina de Conakry ont commencé à protester contre la police économique, qui était chargée de faire respecter le contrôle des prix du gouvernement et était souvent corrompue. Les émeutes se sont propagées dans tout le pays et ont fait plusieurs morts. Cette révolte est considérée comme un tournant majeur dans l’histoire de la Guinée et marque la fin des réformes économiques les plus radicales du président Ahmed Sékou Touré2,1. Le 27 août est devenu un jour férié après la fin du régime de Sékou Touré, bien qu’il ait été suspendu par le gouvernement de Lansana Conté en 2006, peu avant un soulèvement déclenché par le prix du riz. La révolte des femmes du marché de Conakry, une contestation inusitée, incite le gouvernement guinéen à adopter des réformes. Le régime met notamment de l’avant des mesures visant à libéraliser l’économie, en plus de normaliser ses relations avec la France.
La rédaction