Koly MONEMOU , âge d’une quarantaine d’années était l’espoir de sa famille. Il aurait été battu à mort par des éléments des forces spéciales stationnés devant le domicile du chef de l’État guinéen à Djoumaya dans la préfecture de Dubreka.
Selon la famille du défunt, le jeune enseignant, était venu de Sangoya pour saluer sa belle famille dans la localité . L’acte s’est produit le vendredi 15 novembre 2024 a-t-on appris des parents du défunt qui étaient complètement sous le choc après la triste nouvelle.
Contacté par notre rédaction, Cécé Boniface Monémou, frère aîné du défunt explique les circonstances du la mort de son frère cadet .
«Quand mon jeune frère est parti à Dubreka pour saluer l’une de nos sœurs, il est sorti le 4ème jour pour faire des pas de marche (cent pas). Vous savez avant que Général Mamadi Doumbouya ne soit président il avait construit là-bas et actuellement il y a des hommes en tenue qui garde là-bas, ils sont tous armés. Quand mon jeune frère est arrivé au niveau de la cour lors de sa promenade, il a été repéré par les caméras de surveillance. Parmi les trois, deux sont sortis pour appeler mon frère et lui demander que ce qu’il fait ici ? Il a répondu qu’il ne connaît pas les lieux, il était de passage, je vais juste marcher peu pour connaître le quartier».
Après avoir été arrêté par les éléments qui étaient de garde ce jour devant le domicile du général Mamadi DOUMBOUYAH , koly a été soumis à un mauvais traitement. Chose qui va lui coûter sa vie les heures suivantes selon son frère.
«Malheureusement, ils l’ont pris comme un mercenaire. Ils lui ont attaché les pieds et les mains, ils l’ont frappé avec des tortures à l’appui. Imaginez de 08h jusqu’à 16h ou 17h, le petit a rendu l’âme dans leurs mains. Il a labouré dans la cour, il a lavé les véhicules, étant fatigué des bastonnades, des pompes, des abdos, des chicottes. Il leur a demandé de l’eau à boire mais ils ont refusé. C’est après ça, il a réussi à prendre la fuite pour chercher refuge dans une mosquée à côté et malgré ça ils sont allés le retirer dans les mains des imams et ont braqué même les imams qui ont plaidé pour lui et ils l’ont ramené encore dans la cour. Et ils ont continué à le frapper jusqu’à ce qu’il a rendu l’âme », explique Cécé Boniface HABA .
La mort de Koly MONEMOU va créer une forte dispute entre les éléments des forces qui étaient car personne ne veut assumer la responsabilité révèle Cécé Boniface Monémou.
«ils ont pris le corps pour le déposer auprès du domicile de mon frère, il a dit non, vous ne pouvez pas le tuer et l’amener ici. C’est ainsi il a appelé la Gendarmerie située au Km 5 qui s’est rendue sur les lieux pour récupérer le corps. Et joint au téléphone, j’ai quitté la Cimenterie pour Dubréka. C’est à mon arrivée ils ont mis le corps dans le corbillard de la préfecture pour la morgue de Ignace Deen. Jusqu’à présent, il est dans les mains du légiste professeur Hassane. Aujourd’hui, on s’est rendu là-bas pour récupérer mais ils nous ont dit qu’ils n’ont pas fini», a-t-il déploré.
Diplômé à l’Institut Supérieur des Technologies de Mamou koly MONEMOU est le seul espoir de sa famille. Pour consoler les proches du défunt , une délégation a effectué le déplacement dans la famille mortuaire avec des cadeaux en main.
«Une délégation s’est rendue dans la famille à Sangoya avant-hier, avec une enveloppe de 5 millions et 3 sacs de riz. C’était une délégation composée des imams de Dubréka, dépêchée par le préfet. Pour un premier temps, nous avons refusé de prendre l’argent et les sacs de riz, c’est sur insistance des imams que nous avons accepté».
Selon les dernières informations la famille attend les conclusions du médecin légiste . Son grand-frère ne compte pas baisser les bras.
Aux derrières nouvelles, le corps du jeune enseignant n’est toujours pas restitué. Et la famille continue toujours les démarches devant la brigade de recherche de Dubkreka.
La rédaction