A la suite de ses avocats, Maître Pépé Antoine LAMAH, Almamy Samory TRAORÉ, c’est autour du prévenu de se défendre. Une sortie qui conduit le leader à une conclusion éloquente selon plusieurs personnes venues suivre cette étape de la procédure judiciaire.
“ Monsieur le président, il a été suffisamment démontré ici par mes éminents avocats que je suis innocent face à la charge que le ministre public essaye de peser sur ma personne.
La politique n’est pas un métier mais une vocation pour moi. Je n’ai jamais été envoyé au commissariat de police, à la Gendarmerie ou à la justice. J’ai toujours été un citoyen exemplaire et je tiens ça de ma famille… Je suis un homme politique.
Comme beaucoup de guinéens, j’ai eu l’opportunité de m’éloigner de mon pays. Mais en m’éloignant des gens qui me soutiennent, j’aurais trahi leur confiance.
Je définis la politique comme étant l’art de servir ma société. Je suis préparé à toute éventualité. J’ai fondé une famille pour ne pas les abandonner. Je ne suis pas un porteur de haine. Le pays en a trop connu.
Aujourd’hui, on veut me faire taire. Je ne dois rien à personne. Si je suis devant vous aujourd’hui, c’est parce qu’en tant que citoyen, je n’ai pas voulu me dérober.
Je pouvais rester à Paris. Monsieur le président, vous avez l’opportunité de traduire cette phrase : la justice sera la boussole de la transition. Monsieur le Président, libérez moi. Je suis un innocent.”