Un pays où les transports publics sont inexistants, où les hôpitaux n’ont rien de moderne, où les universités ne brillent pas au-delà des frontières, où les routes tuent plus qu’elles ne relient, où l’emploi est une denrée rare et les entreprises peinent à survivre.
Et pourtant, dans cette même Guinée, des sommes faramineuses disparaissent : 200 milliards, 700 milliards de francs guinéens envolés, comme si de rien n’était.
Non, ce sous-développement n’est pas le fruit d’une malédiction. Ce n’est pas une fatalité écrite dans le ciel. Il est le résultat des choix de ceux qui ont fait passer leur cupidité avant l’intérêt général. Ces individus, censés être au service de la nation, ont exploité l’État pour s’enrichir et consolider leur pouvoir. Ils ont creusé un fossé entre eux et leur peuple, condamnant des générations à la précarité et à l’absence de perspectives.
Et le peuple dans tout cela ? Il endure. Parfois divisé, souvent résigné, il semble avoir oublié sa propre force. Pourtant, le salut de la Guinée réside dans sa capacité à s’unir et à s’élever contre ces injustices. Prendre conscience des origines réelles de cette pauvreté, c’est poser les fondations d’une révolte constructive et d’un avenir meilleur.
Peuple de Guinée, ta libération ne viendra pas d’ailleurs. Elle viendra de toi. Lorsque tu comprendras que ton pouvoir collectif est plus fort que n’importe quelle tyrannie, ce jour-là, tu reprendras le contrôle de ton histoire et construiras une Guinée digne de tes espoirs.
Madiba Kaba