Par ces faibles taux de reussite aux examens nationaux session 2022 , c’est la République qui s’auto- humilie en montrant à la face du monde que les exam ens nationaux des 20 dernières années étaient de simples parodies d’examens et ceux qui sont titulaires de ces diplômes sont les produits de la triche. Les enseignants sont réduits à leur plus petite expression et présentés aux yeux de la société guinéenne comme des incompétents qui ne méritent ni leur statut d’enseignant ni leur salaire . Ils sont sacrifiés sur l’autel de la clameur publique et de la vindicte populaire.
Le Ministre et son cabinet doivent démissionner pour insuffisance de résultats . Ils ont bénéficié de la confiance du président de la transition et ont prêté serment devant lui pour une obligation de résultats et non de moyens. Ils ont été nommés en début d’année scolaire et pour une gestion axée sur les résultats et non sur les échecs.
Ils ont passé toute l’année scolaire à nous parler de ” Miss Mathématiques ” de ” Semaine nationale du merite scolaire ” dans l’école de la République qui a un déficit criard de 20.000 enseignants où on retrouve des classes multigrades , des enseignants qui enseignent 4 matières ,qui manque de tables-bancs, de bibliothèques, de laboratoires avec à la clé des effectifs pléthoriques et des enseignants qui ne suivent iaucune formation didactique et pédagogique. Pire , ceux qui ont été retraités au mois de Décembre 2021 n’ont jamais été remplacés , créant ainsi le vide dans certaines concessions scolaires.
Au nom du contrôle citoyen de l’action publique, de la redevabilité et de la reddition des comptes , le Ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation doit justifier l’utilisation des 45 milliards de nos francs comme budget des examens nationaux. Une somme jetée à la fenêtre. Car les fruits n’ont pas respecté la promesse des fleurs . Le Ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation n’est pas un ministère des examens nationaux et ses corollaires d’échecs massifs.
,mais un ministère ,d’éducation, d’instruction, d’enseignement- apprentissage, de formation et de transformation quantitative et qualitative de l’enfant en le rendant utile à lui -même , à sa famille et à la société.
Les parents d’élèves doivent exiger de l’Etat des enseignants en quantité et en qualité, des tables-bancs des effectifs raisonnables, des bibliothèques, laboratoires et manuels scolaires d’ici la rentrée scolaire 2022-2023.
Par respect pour l’honneur de la République , l’année scolaire 2021-2022 doit être invalidée , c’est-à-dire l’invalidation des enseignements , des apprentissages et des évaluations et par voie de conséquences les passants deviennent des redoublants et les redoublants deviennent des triplants et s’orientent dans les écoles techniques et professionnelles.
Au cas contraire toutes les classes d’examens seront doublées, triplées, quadruplées voire quintuplées . Le besoin en enseignants connaîtra une croissance exponentielle rendant ainsi difficile le recrutement de nouveaux élèves au préscolaire et au primaire sans oublier la déperdition scolaire et l’exposition des jeunes filles au mariage précoce et forcé.
Si en 2022 on a un demi million de candidats , c’est qu’en 2023 on aura plus d’un million de candidats . Et le budget risque de passer de 45 à 70 milliards de nos francs. Agir pour le système éducatif guinéen est une urgence et une question de préoccupation nationale.