Un pouvoir transitoire dirigé par les militaires à ses limites. Il ne touche pas à tout . Il ne s’oppose pas à tout. Il n’agit pas envers et contre tout. Il ne s’entête pas face aux revendications collectives, mais il renonce.
Certes, qu’il est conquis par la force, mais s’exerce par l’intelligence. Il doit être protecteur pour un peuple abruti par la pauvreté et habitué à vivre sans espoir, un pays fait de voleurs et de corrupteurs, de jeunesse méprisée et déshéritée, de dirigeants prompt à tuer l’imagination et les ambitions, d’élites enclin aux mensonges et prolifiques en parole qu’en acte.
Quand il reduit les rêves et les espoirs des milliers de jeunes en cendres, il trahi ses engagements, renvoie le peuple dans la corde et tue dans l’œuf sa prospérité ..Mais toute bourde monumentale, peut lui coûter une déception monumentale. L’irréparable peut lui tomber dessus, parce qu’il est fragile, malgré ses bataillons de militaires. Et tout peut déferler sur lui : la déchéance comme le regret, la honte comme la nostalgie .
Ramener la société Guinée Games dans le jiron de L’Etat, c’est favoriser sa gestion calamiteuse et emprisonner le bonheur d’un peuple qui a du mal à joindre les deux bouts et qui tire le daible par la queue, c’est éteindre l’ambition qui vivifie les cœurs dans un pays où la jeunesse chasse une chimère après une autre et incapable d’accrocher ses rêves à la hauteur de ses espérances. C’est pousser le feu au chômage, à la fainéantise et permettre aux jeunes à s’abonner à une vie de déconvenue. C’est laisser à la porte de la misère tout un peuple qui vit dans les lambeaux de ses rêves de caresser le bien-être et le mieux-être.
Guinée Games est cet abreuvoir où viennent se désaltérer les nécessiteux , le sanctuaire de l’espérance qui tempère la détresse séculaire, calme les colères et les germes d’indignation contre nos sottes institutions. Elle adoucie les humeurs rancunières qui fermentent dans les cœurs vindicatifs , et sauve le peu d’espoir qui nous reste face à l’incertitude de l’avenir. c’est un arbre dont le feuillage protège les lots de meurt-de-faim et des traîne-misère. Scier cet arbre c’est donner un coup de grâce à un peuple qui crève-la-dalle.
L’urgence s’impose face à notre bonheur collectif, c’est pourquoi, j’interpelle le président à prendre ses responsabilités pour sauver cette entreprise reconnue comme le plus grand prouvoyeur d’emploi dans notre pays. Son honneur l’exige et sa promesse pour aider ce peuple à atteindre le bonheur l’oblige.
Réfléchissez Monsieur le président aux conséquences de vos décisions dans un pays où l’intelligence n’a jamais servi l’intérêt collectif , où les cadres qui vous entourent sont ceux-là qui vous conduisent à la déchéance, à l’échec fatale et irréparable. Ne permettez pas à votre entourage de vous vendre l’illusion de vaincre tout et de triompher de tout.
Aucun mot ne peut exprimer ce que vous représenter pour la Guinée pendant ce moment crucial de son histoire. Vous êtes le dernier rempart, l’espoir d’un pays blessé dans son orgueil et sa dignité, humilié et annihile, asphyxié et assiégé, bafoué et brisé par ses élites plus résolues à tuer le progrès et à immobiliser l’avenir.
Nous aimerions que vous écriviez votre histoire pour la préserver pour la postérité. Sauvez et protéger Guinée Games contre les vautours de la République, des dirigeants furieux qui passent par des manœuvres habiles pour tirer vers le bas ceux qui luttent pour le bonheur collectif et la prospérité des guinéens.
Chérif Haïdara