Moins de 72heures après la manifestation du 28 juillet .Nombreux sont les citoyens dont les biens ont été pillés lors de la manifestation du 28 juillet 2022.C’est les cas du jeune Sâadou TRAORE la salle jeu située dans la commune de Ratoma,précisément à Bambéto, non de la gare routière a mis a sac par des loubards sous le regard complice des agents de sécurité déployés sur le terrain ce jour-là.
«Tel que vous voyez , l’action s’est produite avant-hier .Moi j’étais dans ma cour ceux à qui on pensait être la solution à nos problèmes sont devenus problèmes à nos solutions. C’est-à-dire les forces de l’ordre qui devaient nous défendre pour ne pas qu’il y ait victimes se sont ajoutés à des jeunes pour nous piller.Ils nous jetaient du gaz lacrymogène mais tiraient des balles réelles. Nous avons les preuves de ce que nous disons .Ils tirent pour permettre aux jeunes d’avancer et souvent même , ils aidaient les jeunes loubards à transporter » déplore Sâadou TRAORE après avoir perdu le fruit de plusieurs années de travail.
Aminata Barry est une couturière qui réside à Hamdallaye – Prince mais travaillant dans la zone de Bambeto,elle aussi a tout perdu ce jour.
« A ce que je sache , j’avais fermé mon atelier à clef le jour de la manifestation. Curieusement, c’est ma petite sœur qui m’appelle au téléphone pour m’informer que mon atelier a été pillé. Je lui ai demandé d’aller vérifier pour se rassurer. Elle trouve que c’est effectif , mon atelier a été mis à sac et rien ne restait ici .Plusieurs pages emportés , des pagnes qui coûtent très chers ,mes objets de travail, 5 machines à coudre .Selon qui m’a été rapporté , ce sont les agents de sécurité en complicité avec jeunes pillards qui ont été à la base de mon malheur. J’ai quelque chose au cœur, je traverse un calvaire sans précédent. Je n’arrive même plus à bien manger. Je bois que de l’eau » a -t-elle déclaré sous une grande émotion.
Thierno Boubacar Baldé lui a été un témoin des événements et a vu les pillards partir sous son regard impuissant, il explique ce qui s’est ce jour : « Je suis venu ici et j’ai trouvé les enfants avec des policiers. Les policiers derrière et les enfants sont devant. Ce sont des jeunes qui sont venus pour casser. Les policiers encadraient et les jeunes loubards cassaient nos boutiques. Donc nous demandons aux autorités de nous protéger car ici que nous gagnons notre petit pain pour nourrir nos différentes familles. Nous allons porter plainte contre les auteurs » a-t-il soutenu.
Mamoudou DIALLO pour www.karakannews.com