Deux policiers ont été tués mercredi 10 août lors d’une émeute à Freetown, au Sierra L’ancienne colonie britannique et ses 7,5 millions d’habitants se remettaient encore d’une guerre civile brutale de 1991 à 2002 et de l’épidémie d’Ebola de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest quand ils ont été frappés par la pandémie de Covid-19 puis par les conséquences de la guerre en Ukraine.Leone. De violentes manifestations contre les difficultés économiques se déroulent dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest.
Des manifestations contre la vie chère en Sierra Leone ont tourné mercredi 10 août à l’émeute à Freetown, avec deux membres des forces de sécurité frappés à mort par une foule appelant au départ du gouvernement, selon le porte-parole de la police.
Un couvre-feu dans ce pays d’Afrique de l’Ouest a été annoncé par le vice-président Mohamed Juldeh Jalloh, qui a confirmé la mort de « Sierra-Léonais innocents, dont des membres des forces de sécurité ».
Dans le quartier de Kissy, à l’est de la capitale, des dizaines de jeunes manifestants ont lancé des pierres et des bâtons sur les forces de sécurité, qui ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes. Certains d’entre eux scandaient « Bio doit partir », en référence au président Julius Maada Bio, au pouvoir depuis 2018.
Les policiers auraient tiré à balles réelles
Plusieurs manifestants ont également affirmé que les forces de sécurité avaient tiré à balles réelles. Des dizaines d’entre eux, blessés, étaient à l’hôpital Cannaught, selon un médecin de l’établissement qui souhaite garder l’anonymat. La police a également annoncé avoir arrêté des dizaines de manifestants.
L’initiative de la manifestation est venue d’un groupe de femmes commerçantes qui a convoqué un « rassemblement pacifique » pour « attirer l’attention sur les difficultés économiques et les nombreux problèmes qui affectent les femmes de la Sierra Leone », selon une lettre adressée à l’inspecteur général de la police.
« Certains Sierra-Léonais égoïstes ont intensifié l’appel à la violence et au renversement par la force du gouvernement légitime », a déclaré le vice-président à la télévision d’État. « Ces individus sans scrupule se sont lancés dans une manifestation violente et non autorisée, qui a entraîné la mort d’innocents Sierra-Léonais, dont certains membres des forces de sécurité », a-t-il ajouté.
Un des pays les moins développés au monde
Internet a été bloqué temporairement mercredi après-midi, a indiqué NetBlocks, un site basé à Londres qui surveille les blocages sur Internet à travers le monde. Le président Bio est actuellement au Royaume-Uni en visite privée.
Des manifestations ont également eu lieu dans les villes de Makeni et Magburuka dans le centre du pays. Malgré un sol regorgeant de diamants, la Sierra Leone est un des pays les moins développés au monde.
L’ancienne colonie britannique et ses 7,5 millions d’habitants se remettaient encore d’une guerre civile brutale de 1991 à 2002 et de l’épidémie d’Ebola de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest quand ils ont été frappés par la pandémie de Covid-19 puis par les conséquences de la guerre en Ukraine.
Avec AFP et la CROIX