En marge de la rencontre du mercredi dernier, 31 aout qui a regroupé membres du gouvernement et les responsables des entreprises minières évoluant en Guinée, Ministre des Mines Moussa MAGASSOUBA, ses gardes rapprochés, son responsable de la communication ont fait montre d’hostilité à l’encontre de la presse privée.
D’une part c’est le Ministre, lui-même qui a tenu des propos méprisant au détriment des médias libres. De l’autre part, se sont certains de ses gardes rapprochés, son responsable de communication qui se sont foutus de moi (Toumany CAMARA) dans l’exercice de mon métier de journaliste.
Ces actes sont survenus, après l’événement, à la devanture de la salle du chapiteau ; où la rencontre s’est déroulée. Le Ministre des mines et de la Géologie, Moussa MAGASSOUBA a été intercepté par un groupe de journalistes qui ont engagé une conversation, en off, avec ce dernier.
Dans les échanges, le Ministre des Mines a dit aux confrères : « vous les médias privés je ne vous lis pas je ne vous regarde pas ».Moussa MAGASSOU continue en précisant qu’il ne va pas sur les sites d’informations pour savoir les journalistes qui le critiquent ou pas. Il ajoute en disant que seul la RTG (Radio Télévision Guinéenne) l’intéressé. Pour lui, c’est le seul média que le président lui tient l’obligation de ne pas rater. Le reste est peu importe.
De là, Monsieur le Ministre se retire pour se voir en aparté avec le Directeur Général de l’ANAIM (Agence National d’Aménagement et des Infrastructure Minières), Mohamed BANGOURA, accompagné de son Directeur des Affaires Juridiques Ibrahima DIALLO. Les trois hommes se sont éloignés de tout le monde à une distance d’une Vingtaine de mettre.
Pour cette occasion, notre Rédaction a profité prendre des images « parlantes » de ce trio en causerie et en guise d’illustrer un aspect dans de notre l’article sur cet événement, notamment sur les efforts des responsables de l’ANAIM et le Ministère des Mines, concernant la mutualisation des infrastructures minières. Parce que le Ministre en avait fait cas dans son discours.
Donc dans le souci d’obtenir les images de bonne qualité, j’ai essayé de me rapprocher en gardant au moins 15 mètres d’eux, pour n’est pas interféré dans leur conversation.
Subitement l’un des gardes, en veste noire, mince et de taille un peu élancée du Ministre des Mines m’interpelle de façon irrespectueuse : « Hé ne va pas là-bas, ils sont en confidence » crie-t-il. Bien que cet agent me voyait en gilet avec mention presse là-dessus .Alors je lui réponds : « je ne m’approche pas très près d’eux, je sais qu’ils sont en entretien confidentiel, mais je veux avoir une bonne image, il faut que je me rapproche un peu ».Et Par respect de l’autorité de l’Etat et éviter d’éventuel accrochage avec le jeune agent, visiblement agité et qui paraît inexpérimenté dans les rouages de l’administration publique ; j’ai rebroussé chemin. Je reviens rester dans une position d’attendre les personnes qui m’intéressaient, pour que je puisse les photographier, dès qu’ils finissent leur huit clos.
Entre temps, il a été demandé aux confrères de s’inscrire sur une liste. Pendant ce temps, moi j’avais pour préoccupation d’avoir l’image que je voulais. Donc quitter sur ma position, était un risque de rater mon objectif peur .Alors, j’ai préféré rester aux aguets que d’aller m’inscrire. Par ce que nous sommes une rédaction approfondie sur les questions minières, donc trouvé des images et les sons en rapport avec nos angles de traitement étaient pour moi une priorité.
C’est ainsi, dans ma position d’attente, cet agent indélicat revient se foutre de moi en me disant dans la moquerie « les autres cherchent à s’inscrire, et toi ce sont les photos qui te préoccupent » me lance-t-il.
Son attitude là m’a choqué, j’ai tenté de lui dire de me laisser faire mon travail, je suis venu sur les lieux pour cela. Il n’a pas digéré ma réaction. Il commence à se bomber la poitrine et à hausser le ton avec des menaces à mon encontre « d’ailleurs je ne te permets plus de prendre les images du Ministre, si tu es homme, il faut l’essayer. Tu vas le regretter amèrement » profère-t-il contre moi. Il continue en me disant si veut, d’aller chanter son Nom dans les médias. Aussi, un autre garde court de taille et un peu gros vient répliquer au côté de son collègue.
J’ai répliqué en lui disant que je n’ai pas d’instruction à recevoir de lui dans l’exercice de mon métier de journaliste et que ses menaces ne font ni chaud ni froid. Etant garde rapproché d’un Ministre, il se croit, avoir permis de tout faire, et pensant, peut-être, que j’allais me laisser faire facilement au cas où il passait à la violence physique. Ce qui allait se passer, allait se passer et après tout, la loi allait nous départager.
C’est dans ce tiraillement entre cet agent et moi le responsable de communication du Ministère des Mines et de la Géologie est intervenu. Au lieu que ce dernier aussi ne dise à cet agent de se ressaisir et de lui expliquer le droit de la presse et des journalistes dans l’exercice de leur métier. Il s’est mis à soutenir. Il me dit que l’agent fait son boulot. Selon lui le Ministre à un droit à l’image et c’est ce que l’agent cherche à protéger.
Voyant cette limite du responsable communication dans la connaissance des textes relatifs à l’exercice du métier de journaliste en Guinée et l’intervention des confrères qui sont venus me dire d’arrêter de discuter avec ces gens-là, je me suis calmé pour n’est pas prêché dans le désert.
Face à ce dérapage, au tour du Ministre des Mines et de la Géologie, Moussa MAGASSOUBA, il conviendrait de lui faire savoir certains principes de la liberté de la presse, parce que sa cellule de communication n’en est pas capable.
D’abords, en droit international de la presse, Moussa MAGASSOUBA et ses gardes agités et le responsable de la communication doivent retenir que, entre autres :
-les citoyens ont le droit inaliénable de d’être pleinement et adéquatement renseignés sur les faits, les gestes et les décisions des responsables de l’administration publique.
-les médias et les professionnels de l’information doivent être libres de rechercher et de collecter les informations sur les faits et les événements sans entrave ni menace ou représailles.
Parlant du droit à l’image d’un commis de l’Etat dans les circonstances d’ un événement officiel, je ne sais pas le nommé Valery vient de quelle école de journalisme ou dans quel article de la loi L002 portant liberté de la presse en vigueur en République de Guinée qu’il a vu écrire, que prendre l’image d’un Ministre relève d’une autorisation ?Pense-t-il que le journaliste dans l’exercice de son métier, prend des images, pour en faire une œuvre d’art dans le but d’une contemplation gratuite ? Le journaliste ne prend -t -il pas des photos en fonction de ses ’angles de traitement ? Que ce responsable de communication attende que la presse aille trouver son ministre à la maison , pour parler de droit à l’image. Mais dans les cérémonies officielles, s’il veut protéger les images de son ministre, qu’il lui demande de démissionner de la gestion de la chose publique. Comme ça, personne ne lui demandera des comptes à rendre et la presse ne sera plus là pour prendre les images de son patron.
De toutes les façons, une chose reste claire, les professionnels de l’information n’accepteront jamais que des individus au passage des affaires de l’Etat qui prétendent se rendre important et indispensables, viennent imposer leurs humeurs pour entraver la liberté de la presse chèrement acquise dans notre. Pour terminer,il faut que la loi sur liberté de la presse prévoit des poursuites contre toute personne qui profère des menaces contre un journaliste dans l’exercice de son métier.
Toumany CAMARA