Quand le ministère du sport, le CONOR et le COCAN se
permettent de mentir au peuple et au chef de l’Etat, cela prouve
à suffisance leur manque de probité morale et de patriotisme. Il ne
pouvait en être autrement quand les hommes censés défendre les
intérêts du football guinéen, sont de véritables agents défenseurs
des intérêts égoïstes et d’excellents corrupteurs. Depuis 8 longues
années la CAF avait donné à la Guinée l’organisation de la CAN
2023, et avec un concours de circonstances imprévues qui a vu des
glissements, 2025 a été en définitive retenue. Malheureusement
c’est sur des effets d’annonce que le COCAN, le CONOR et le
département se basaient pour faire espérer le peuple de Guinée
de la possibilité d’organiser cette CAN en 2025.
Les observateurs du football guinéen avaient très tôt compris
manœuvres cabalistiques de ces opportunistes qui le prennent
aujourd’hui en otage. Pour cela, il fallait écarter les hommes qui
sont capables de donner une orientation et un avenir certain à ce
sport. Des conspirations calculées et soutenues par des individus
mal intentionnés en quête de positions favorables à la
transformation de l’instance du football en vache laitière,
profitable à eux seulement au détriment de la jeunesse sportive.
C’est ce qui a valu l’éclatement de la FEGUIFOOT et la mise en
place du CONOR. Tous les conflits, tous les malentendus au niveau
de la FEGUIFOOT se font autour de l’homme et non des principes
ou des textes. Le guinéen aime bâtir son bonheur sur le malheur de
son prochain.
Ainsi, Antonio Souaré sera évincé de la présidence de la
FEGUIFOOT et accusé de malversations imaginaires. C’était le
comble de l’acharnement contre ce mécène du football qui n’a
jamais hésité de mettre son avoir personnel au service du sport et
de la culture de son pays. Le fameux CONOR mis en place ne
réussira rien d’avantageux pour le football guinéen. Durant 6 mois
il n’a pas pu élaborer ni le nouveau statut, ni le moindre
amendement de l’ancien. Au lieu de cela, il a procédé au
népotisme et au clientélisme pour pouvoir mettre à terre la seule
ligue qui a permis à la Guinée de gagner 4 places dans les
compétitions continentales, la LGFP. Il faut des hommes qui aiment
ce sport, qui ont les moyens d’investir pour sa réussite, capables de
lui insuffler un nouveau souffle, à la tête des instances nationales du
football.
Aujourd’hui par manque de crédibilité des membres du
CONOR, du COCAN et du département des sports, l’organisation
de la CAN 2025 a été retirée à la Guinée avec la plus grande
humiliation : rien ne prouve que la Guinée peut organiser cette
CAN en 2025 selon la CAF. En effet depuis 2014 jusqu’à nos jours
aucune infrastructure sportive, hôtelière, routière, aéroportuaire
n’a vu le jour dans le cadre de la CAN 2025. Toutes les missions de
contrôle qui arrivaient dans le pays étaient le plus souvent
déroutées ou empêchées de voir la réalité. Les faucons du COCAN
et du CONOR rêvaient fort de la fortune qu’ils pouvaient se faire à
partir de la manne financière destinée à un tel événement. C’est
pour cette raison qu’ils refuseront au peuple de Guinée la vérité et
tromperont le chef de l’Etat dans les compte rendu et les rapports
qu’ils lui déposaient.
Depuis le 2 juillet passé, la CAF avait déjà pris la décision de
retirer à la Guinée l’organisation de la CAN 2025 mais, pour des
raisons d’une possible malversation, il fallait le mensonge faire
croire à l’illusion de pouvoir faire la CAN. Une CAN c’est avant tout
les infrastructures sur le terrain et non des maquettes, c’est aussi des
hôpitaux et des aérodromes. Une CAN ne se réalise pas sur du
papier mais sur du concret, c’est en dépit de tout cela, que la
décision de la CAF est tombée comme un couperet pour réduire
au néant les espérances d’un CONOR et d’un COCAN. Après tout
cette décision de la CAF a été salutaire pour la Guinée car, elle
permet au pays d’échapper à la risée de ses voisins ivoiriens et
sénégalais.
Si le gouvernement ne prend pas garde, ces opportunistes
veulent enterrer le football guinéen. Pour preuve toutes les équipes
engagées dans les compétitions africaines sont éliminées une à
une et celles qui sont engagées pour la CAF ou la ligue ont du mal
à être en jambe par manque de championnat mis aux arrêts par
eux. Dans tous les pays du monde, le football est soutenu par des
opérateurs économiques qui travaillent de connivence avec l’Etat.
Ce sont eux qui fournissent les moyens pour le développement du
sport avec le financement des infrastructures et autres. En font foi
les prestigieux clubs du PSG et de Chelsea qui sont pris en charge par des fortunes d’opérateurs.
Malheureusement en Guinée on nuit aux opérateurs
économiques, aux hommes fortunés qui peuvent faire quelque
chose pour le sport. On les combat par jalousie pour faire
l’hégémonie des malhonnêtes gens qui viennent pour faire fortune
au détriment du sport. Qui parmi les fameux individus du CONOR
ou du COCAN a la capacité d’imiter tant soit peu les réalisations
d’Antonio Souaré ou de KPC ? En réalité personne. Or ce sont ces
beaux parleurs, ces menteurs professionnels, ces profiteurs qui
veulent aujourd’hui freiner l’élan du football guinéen. Il est alors
temps pour l’Etat de prendre des mesures coercitives contre ces
opportunistes afin de les évincer totalement du monde des sports.
Ils n’ont ni la formation, ni la compétence pour diriger les instances
du football national. Comme on aime à le dire souvent : « L’homme
qu’il faut à la place qu’il faut », ce n’est qu’en cela que le pays
retrouvera sa place dans le monde du football. Dans toute activité,
les rapports sociaux sont des facteurs déterminants pour arranger
ou déranger des choses.
Une sagesse mandingue enseigne : « Quand tu tues ton
chien méchant, un autre chien méchant te mordra.
MAM CAMPBELL JOURNALISTE INDÉPENDANT ET ACTIVISTE CONSULTANT EN COMMUNICATION