Dans le cadre du suivi engagements des entreprises minières dans le projet de construction du chemin de fer de Simandou appelé Trans-Guinéen, le Comité de suivi et de documentation des impacts du projet à Mamou vient de publier son second rapport trimestriel, la semaine dernière dans la sous-préfecture de Ouré Kaba (Mamou). L’objectif visé est la promotion de la paix à travers le respect des obligations légales et contractuelles des entreprises de Simandou et de l’Etat à travers le suivi citoyen et le plaidoyer.
Depuis le mois de novembre dernier , le Comité est très actif sur le terrain dans le cadre de l’information et la sensibilisation des personnes impactées sur les risques et⁷⁸ les enjeux du projet.
Les autorités locales , représentants d’entreprises minières , communautés îont pris part à cette cérémonie de publication de ce deuxième rapport à Mamou , l’une des préfectures traversées par ce grand projet. Mamadou Djoudja Sow, le coordinateur du Comité de suivi, exprime sa satisfaction. Une occasion mise à profit par le principal concerné pour annoncer les difficultés que sa structure rencontre dans la réalisation de ses activités . C’est pourquoi, le comité ne cesse de sensibiliser les communautés riveraines, documenter les impacts afin que leurs droits soient respectés ainsi que ceux des autres parties prenantes du projet.
« Pour le moment, il y a plus de difficultés que d’avantages, parce que les communautés impactées disent que la compensation a été mal faite. Elles dénoncent aussi le dépassement et l’envahissement de la boue rouge dans leurs champs. » Selon lui, pendant la saison des pluies le Comité enregistre beaucoup plus de plaintes. Parce que l’accès aux champs est bloqué. Conséquences, les moyens de subsistance des villageois sont fortement affectés.
Néanmoins, Mamadou Djoudja Sow indique que des efforts sont fournis par son équipe afin de régler les différends pacifiquement.
« Il faut que la population de Ouré-Kaba sache que le mont Simandou est loin d’elle certes, mais le mont Simandou, c’est la Guinée d’abord. Parce que le train passera ici, quel sera son impact ? Qu’est-ce que nous allons avoir comme gain ? »
Selon le Coordinateur, pendant trois mois d’exercice, le Comité de suivi et de documentation a fait 17 séances de sensibilisation dans 12 villages, 500 personnes auraient été touchées dont 137 femmes et 5 districts impactés. Il plaide pour que les autorités locales et administratives ainsi que la société Winning Simandou s’impliquent davantage pour les aider, à ce que les droits des communautés affectées soient respectés.
Pour rappel, le Comité de suivi et de documentation des impacts du projet Simandou appuyé par l’ONG Action Mines Guinée, sensibilise les communautés sur les voies de recours légales, en cas de violation de leurs droits. A travers la documentation des impacts, on constate l’impact des activités du projet dans plusieurs domaines agricoles et cours de la région . Les mêmes dégâts sont enregistrés au niveau du bétail mais sans oublier les naissance sonores .
La rédaction