La menace terroriste, initialement localisée dans les pays sahéliens enclavés, commence à s’étendre vers les États côtiers d’Afrique de l’Ouest.
L’Allemagne et les États-Unis d’Amérique viennent de déployer au Ghana un projet conjoint visant à lutter contre la propagation du terrorisme qui sévit au Sahel vers des pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. Baptisé « Mécanisme de stabilité des États côtiers » (MSEC), ce projet, qui cible le Togo, le Bénin et le Ghana, est cofinancé par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
La menace terroriste, initialement localisée dans les pays sahéliens enclavés (Mali, Burkina Faso et Niger) commence à s’étendre vers les États côtiers d’Afrique de l’Ouest comme le Ghana, le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire. Les zones septentrionales de ces pays sont vulnérables à cette menace en raison de leur proximité géographique et socio-culturelle avec le Sahel, devenu l’épicentre du terrorisme international, d’après l’ONU.
Dans ces régions, un sentiment d’abandon de l’État est présent chez les populations, notamment les jeunes qui peuvent rallier des groupes terroristes. En effet, l’absence ou la faible présence des autorités de l’État dans les zones septentrionales en question a créé un environnement propice aux activités des groupes terroristes et criminels et au recrutement de nouveaux membres parmi la population vulnérable.
Couvrant la période entre 2023 et 2026, le MSEC, déjà lancé au Bénin et du Togo, a pour objectif de renforcer la résilience des populations au nord des trois pays ciblés, et à y renforcer la présence de l’État.
Accès aux services sociaux de base
Le Togo, le Bénin et le Ghana partagent, à l’extrême-nord, des frontières terrestres communes avec le Burkina Faso touché de plein fouet par le terrorisme djihadiste. Le Bénin partage également (à l’extrême-nord) une frontière terrestre avec le Niger, un autre pays sahélien en proie avec ce fléau.
Le MSEC est mis en œuvre par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en étroite coordination avec le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, l’USAID ainsi que les communautés et les autorités publiques des zones d’intervention. Il porte notamment sur l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base (sécurité, eau, électricité, éducation, soins de santé, etc.) au profit de la population cible et sur la réduction des risques de conflits entre les communautés.
Au Ghana, les activités du projet se concentreront sur le développement communautaire et la consolidation de la paix, a indiqué l’ambassade américaine dans le pays. Il s’agit de projets comprennent l’installation de lampadaires solaires, l’engagement des étudiants dans des activités de consolidation de la paix, l’amélioration des infrastructures locales, la fourniture d’équipements médicaux et policiers et la formation au leadership, a-t-on ajouté.
Source : German News service