𝗖𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗮𝗺𝗶𝘀, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝘀 𝗰𝗼𝗹𝗹è𝗴𝘂𝗲𝘀,
Après plus de 13 années passionnantes au service de la presse, j’ai pris la décision difficile de 𝙦𝙪𝙞𝙩𝙩𝙚𝙧 𝙘𝙚 𝙢é𝙩𝙞𝙚𝙧 𝙦𝙪𝙞 𝙢’𝙖 𝙩𝙖𝙣𝙩 𝙖𝙥𝙥𝙤𝙧𝙩é.
Mon parcours a débuté dans les années 2010. C’est en 2012 que j’ai eu la chance de rejoindre Familia FM, une étape qui m’a ouvert les portes de nombreux autres médias tels que PLANETE FM, CITY FM, LE GROUPE EVASION, C24 NEWS, ESPACE FM, ESPACE TV (HADAFO MEDIA ) et FIM FM de GFM sans oublier le site que j’ai cofondé avec mon ami Mohamed Lamine DIALLO, JOURNAL GUINÉE.
Tout au long de ces années, j’ai eu le privilège d’explorer un métier aussi passionnant qu’enrichissant. J’ai découvert des réalités que je ne soupçonnais pas, notamment le fonctionnement de l’administration publique. Mes reportages sur le terrain m’ont permis de parcourir l’intérieur de la Guinée et de vivre des expériences inoubliables.
Couvrir les manifestations politiques sous le régime d’Alpha Condé m’a également permis de rencontrer de nombreux leaders politiques et de nouer des contacts précieux. J’ai tissé des amitiés solides, tant au sein de la profession qu’auprès d’autres organisations.
Je tiens à rendre hommage à tous ceux qui m’ont encouragé à embrasser cette carrière, en particulier à mon père, qui a toujours été mon premier auditeur et téléspectateur. C’est une décision difficile de quitter la presse, et je ressens une profonde affliction en l’annonçant.
Je remercie chaleureusement Caleb Kolié, l’homme qui m’a offert mon premier stage à Familia FM, ainsi que mes formateurs, Boubacar Koyla Koyla Diallo et Zeze Pierre Guilavogui. Je n’oublie pas non plus mon premier employeur, Mandian Sidibé, et tous ceux qui ont cru en moi, comme Aboubacar Diallo , Talibe Barry et Lamine Guirassy, mon grand frère aimant et protecteur.
Je ne quitte pas la presse par obligation, mais parce que je ressens un devoir d’engagement ailleurs. Après avoir dénoncé la mauvaise gouvernance pendant tant d’années, j’ai pris le temps de réfléchir et d’en discuter avec ma famille.
𝗝’𝗮𝗶 𝗱é𝗰𝗶𝗱é 𝗱𝗲 𝗺’𝗲𝗻𝗴𝗮𝗴𝗲𝗿 𝗲𝗻 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲, avec l’ambition de contribuer concrètement au changement que notre pays mérite.
Je suis convaincu que la Guinée traverse une phase critique de son histoire. Il est temps de ne plus être un simple spectateur, mais de prendre des initiatives. Je pourrais continuer à travailler dans d’autres médias pour subvenir aux besoins de ma famille, mais j’ai compris qu’il est essentiel de prendre mes responsabilités et de m’impliquer activement en politique.
Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont soutenu et admiré dans l’exercice de mon métier de journaliste. Vous allez tous me manquer.
Certes, je quitte la presse, mais je ne renierai jamais les valeurs que j’ai défendues en tant que journaliste : le respect des principes démocratiques, le droit à l’information, la liberté, l’unité dans la diversité, etc.
Je précise que même si j’arrête l’exercice du métier de journaliste, 𝗷𝗲 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗲𝗿𝗮𝗶 𝗷𝗼𝘂𝗿𝗻𝗮𝗹𝗶𝘀𝘁𝗲 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹’â𝗺𝗲 𝗷𝘂𝘀𝗾𝘂’à 𝗺𝗮 𝗺𝗼𝗿𝘁. Pour des raisons de logique et de cohérence, il est temps pour moi de m’engager résolument et concrètement en politique.
J’ai déjà déposé ma lettre de démission auprès du syndicat des professionnels de la presse. J’ai eu un long entretien avec mon camarade Sekou Jamal Pendessa avant de prendre cette décision.
Je lui rends hommage pour son courage et sa détermination, ainsi qu’à tous les membres du bureau du syndicat et à l’ensemble des journalistes guinéens.
Enfin, bien que j’aie déjà un mouvement politique en place, je reste ouvert à toute proposition visant à consolider la démocratie en Guinée. Si, durant mes années de journalisme, j’ai pu heurter certaines sensibilités ou manquer de respect à quiconque, je vous demande 𝗽𝗮𝗿𝗱𝗼𝗻 et sollicite votre soutien et vos prières.
Je vous remercie tous pour ces années de collaboration et d’amitié.
Restons concentrés !
𝙄𝙗𝙧𝙖𝙝𝙞𝙢 𝙆𝙖𝙡𝙞𝙡 𝘿𝙄𝘼𝙇𝙇𝙊