Le porte-parole du gouvernement, Abderamane Koulamalah, a dans un communiqué annoncé que le régime tchadien a décidé de la fin de l’accord de coopération militaire avec la France, mettant ainsi un terme à 66 ans de partenariat sécuritaire.
Pour l’instant, les raisons ayant motivé cette décision restent floues et suscitent de nombreuses interrogations. Est-ce une manœuvre populiste d’un gouvernement confronté à des critiques croissantes sur sa légitimité ? Une pression exercée par de nouveaux partenaires stratégiques, désireux de redéfinir l’influence géopolitique dans la région ? Ou encore, s’agit-il, comme l’affirme Koulamalah, d’une « décision mûrement réfléchie » visant à affirmer l’indépendance du Tchad dans les affaires de défense et de sécurité ?
Cette annonce marque un tournant historique dans les relations entre N’Djamena et Paris, relations qui avaient jusqu’ici reposé sur une coopération étroite dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et le maintien de la stabilité régionale. Ce partenariat, bien que parfois critiqué, a joué un rôle clé dans les opérations militaires conjointes et le soutien logistique apporté au Tchad par la France.
La fin de cet accord soulève des questions majeures sur l’avenir de la politique de défense tchadienne. Si cette décision est motivée par une volonté de réorientation stratégique, il incombe désormais au gouvernement de clarifier son plan pour combler le vide laissé par le retrait de ce partenariat.
Cette rupture pourrait également refléter une évolution plus large dans les alliances politiques et économiques du Tchad, notamment à travers un rapprochement avec de nouveaux acteurs internationaux. Toutefois, cette décision pourrait fragiliser davantage le régime en cas de vacance de soutien militaire et logistique, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires croissants.
Nos confrères de la rédaction de TchadOne indiquent qu’ils continueront à suivre de près les développements liés à cette décision et ses implications pour le Tchad et ses partenaires.
La rédaction